dimanche 25 octobre 2015

Dimanche 2 janvier 2005 : Le Chêne Pendu – Courçay.

Une fois le petit déjeuner pris, nous quittons la lisière pour rejoindre le Chêne Pendu.
Là, à 9h45, je m’engage avec Oscar de l’autre côté de la N143 à travers champs. Un bataillon de chasseurs s’apprête à encercler, chiens sur les talons, un misérable terrain nu. On chemine à travers champs, bois et bosquets. On pourrait se croire en pleine nature. Un chemin de lisière mène à l’entrée d’un hameau, débouche à 89 m d’altitude aux abords de serres de culture que côtoient quelques habitations.
Le GR se poursuit sur route puis pénètre en forêt aux abords de la vallée de l’Indre, rivière qu’il va remonter désormais presque jusqu’à sa source. On passe à proximité d’une porcherie, on traverse le hameau de Nantilly puis le ruisseau du même nom. Un petit chien lie connaissance avec Oscar. Par une route au milieu d’un paysage dénudé, on arrive à Esvres-sur-Indre.
On est ici en plein cœur de la région du noble-joué, un vin gris qu’une poignée de vignerons décidèrent de préserver en créant en 1975 la Confrérie du noble-joué.
Nous longeons des lotissements, traversons les ruelles du village et rejoignons un pont sur l’Indre où Viviane nous attend à 11h45.

Nous allons quadriller la région afin de trouver un endroit où nous arrêter pour manger. Difficile dans cette zone d’agriculture intensive. Ce sera près de la petite chapelle de N-D de Beauchêne, îlot boisé entre deux routes.

L’Indre, au cours jalonné d’anciens moulins, est une vallée sillonnée de haies.
Je repars seul à 14h30, sur la rive gauche de l’Indre. Il fait soleil. Je passe à côté d’une éolienne du XIXe siècle, j’atteins un campement de gens du voyage. Les enfants m’apostrophent, me demandent combien de kilomètres j’ai parcourus.
Le GR s’engage le long du ruisseau de l’Echandon, le franchit au moulin de Sauquet et se poursuit en lisière. A l’entrée du domaine du château de Montchenain, le GR 46 rencontre le GR de pays Sentier historique de Touraine avec lequel il va cheminer. A partir de là je vais m’engager dans de vastes étendues désolées sacrifiées à la rentabilité, sur des routes ou chemins agricoles sans âme. Quelques rares îlots de verdure. La vue porte loin : les promeneurs du dimanche se distinguent à des kilomètres à la ronde, sans végétation pour les dissimuler.
La Champeigne tourangelle est un pays d’étendues découvertes assez monotone où dominent blés et noyers.
La région Centre, et donc la Touraine, a subi de plein fouet les désastres écologiques du remembrement.
Le chemin gagne à nouveau la vallée de l’Indre et entre à Cormery, petite ville célèbre pour son abbaye et… ses macarons. Massive tour St-Paul.
Les GR traversent l’Indre, bifurquent sur la rive droite, remontent la rivière en contrebas du village de Truyes. Le soleil est rasant. Le sentier côtoie de nombreux moulins, longe de près ou de loin le cours d’eau par un chemin de lisière. Peupliers, zones humides, corbeaux dans les peupleraies…
J’atteins Courçay. Le sentier franchit l’Indre, de nouveau sur la rive gauche. Je retrouve Viviane et Oscar à 17h30, en face d’un bistro, à la tombée de la nuit.

Nous retournons passer la soirée aux abords de la forêt de Larçay où nous avons dormi hier soir.

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