Nous quittons le camping et
traversons Aubusson en Boxer.
Pittoresque ville, célèbre pour
sa tapisserie, Aubusson se concentre au creux de vallées encaissées, avec ses
maisons serrées, ses toitures pentues dont certaines en bandeaux de
châtaignier, typiques du Massif central.
Pour l’avoir déjà visitée, nous
ne nous y arrêtons pas ce matin.
Les GR reprennent leur cheminement
sur la rive gauche de la Creuse ,
au-dessus de la ville, à côté d’un groupe scolaire. A 9h45 je m’éloigne de la
ville en un parcours forestier maintenant plus montagneux. Des sapins calcinés
témoignent d’un ancien incendie.
L’itinéraire diverge de celui
inscrit sur la carte au 25 000e. Il s’éloigne de la vallée de la Creuse , longe le ruisseau
de la Grouille
et par un dénivelé important monte dans le bois de Bidaut, débouche dans des
prairies. Il passe à la
Chassagne , traverse Blessac. A l’orée de la forêt, il atteint
une allée de gros hêtres, d’un âge respectable.
A 630 mètres d’altitude,
aux abords du puy des Demoiselles, se dresse un dolmen, témoin figé du temps
qui passe…
Je retrouve Viviane aux Barbaris,
village aux belles maisons de granit avec des toits en ardoise. Nous mangeons
dans le camping-car à côté d’un tas de bois. Un grand capricorne (un des plus
grands coléoptères d’Europe) émerge des troncs…
Les GR gagnent la Borne. Un peu plus loin,
une chapelle romane est un lieu de pèlerinage. Une petite ondée me surprend. Au
hameau de la Chapelle ,
une ferme exhibe une impressionnante collection de médailles de concours
agricole. Il y en a des centaines accrochées au mur, garantissant le respect de
la charte des broutards (race charolaise). En sortant du hameau, dans un
enclos, un attroupement de vaches attire mon attention. Elles entourent un veau
mort. La mère le lèche encore. « Fais donc quelque chose »
semble-t-elle me dire en me fixant. Impuissant, je poursuis mon chemin.
Je traverse la N 141 à hauteur de Courcelles,
atteins une départementale. Le temps se gâte : une pluie d’orage drue et
soudaine. Je m’engage à travers prés vers le puy Landre et débouche à nouveau
sur la N 141, sous
pluie et soleil mêlés. Je surprends Viviane qui dort dans le fourgon. Il est
17h.
Il n’y a pas d’emplacement pour
s’installer. Comme l’itinéraire se poursuit sur une petite route, nous
l’empruntons en voiture : descente forestière vers la colonie de vacances
du Plat puis arrivée au hameau de la Vallade. Là non plus, pas de place en vue.
Nous gagnons Vallières. Nous
nous installons sur une aire de camping fermée, mais à l’accès libre, dans un
sous-bois aéré.
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