dimanche 25 octobre 2015

Samedi 24 septembre 2005 : La Châtre – Sainte-Sévère-sur-Indre.

Retrouvant l’Indre sur un vieux pont de pierre, le GR 46 quitte La Châtre.
A 10h45, Viviane m’a déposé non loin de là. Je m’éloigne avec Oscar sur un chemin goudronné, entre le ballast d’une ancienne voie ferrée et la rive droite de la rivière. Le chemin se rapproche de l’Indre, maintenant petit cours d’eau. Les berges sont  verticales. Oscar plonge sans chercher à savoir comment il remontera. En effet, il aura besoin de moi… Par une passerelle piétonne, le GR franchit la rivière sous un bosquet ombragé, s’éloigne sur la rive gauche (encore un bain, avant de la quitter !) et monte dans le bocage jusqu’à une résidence à 253 mètres d’altitude. Le GR contourne un étang auquel Oscar préférera un ruisseau nauséabond, juste avant d’arriver à une intersection où nous attend Viviane à midi.
Nous mangeons à l’extérieur sous un bosquet ombragé, au bord d’une petite route.

Par la suite, Viviane me véhicule jusqu’au Grand Moulin, au large de Briantes ; et je replonge, sans le chien, dans la campagne. L’itinéraire se poursuit, sinueux, sur chemins et routes parmi les bouchures, de fermes en hameaux…
A la Preugne, l’air de rien, les premiers châtaigniers apparaissent. Indicateurs d’un changement géologique important, ces arbres affectionnent les sols acides et refusent catégoriquement les calcaires du Bassin parisien. Le « pays des châtaigniers » correspond exactement aux limites du piémont nord du Massif central, aux roches cristallines. La Marche berrichonne, c’est déjà le Massif central. La Marche a vu une partie de sa culture fondée sur le ramassage et le commerce de la châtaigne, ceci encore jusqu’au début du XXe siècle.
Je traverse Pouligny-Saint Martin. Le bistro est ouvert. Je m’y arrêterais bien, mais je n’ai pas un rond sur moi ! Je passe à côté de la tour Gazeau, une bâtisse en retrait au bord de la route ; puis je me dirige vers le bois de la Curat que je contourne. Imposants taureaux charolais dans les pâtures. Le GR continue de sinuer dans le bocage parmi les bouchures, réseau de haies vives qui enclosent champs et prairies. Il longe le plan d’eau de Ligny, traverse le ruisseau du Beau Merle, atteint une route départementale qui descend vers la vallée.

Je retrouve Viviane à 17h30 au pont sur l’Indre, en contrebas de Sainte-Sévère-sur-Indre. Nous allons nous installer dans un camping minuscule au nord de la ville où nous nous trouvons seuls avec un couple de retraités en caravane. Sarabande effrénée des deux chiens…
Promenade de nuit avec Oscar. Sur la place du Marché, magnifique halle en bois datant de 1696, et calvaire du XVIe siècle. C’est sur cette place que Jacques Tati tourna « Jour de fête » en 1947.

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