De retour au calvaire, je me
remets en route à 10h15.
Le sentier se dirige au nord, longe
le pech Lapeyre et descend assez rapidement vers le Lot. Après le passage de la
voie ferrée, d’abord en balcon sous les buis, le sentier s’élargit. C’est un
chemin de halage dominant la
rivière. Les GR s’engagent alors à travers champs. Un
épervier s’envole. Alternance de vignes et de tournesols.
Le sentier descend à Bouziès, un sympathique
village faisant face à de belles falaises calcaires, par delà les toits des
maisons.
Les maisons du Quercy sont considérées parmi les plus belles de
France avec des blocs de calcaire blanc prenant au soleil des tons dorés,
avec des décrochements de toitures et de tours pleins de charme. Les maisons
les plus riches étaient flanquées d’un pigeonnier-tourelle en angle ou au
centre de la façade. Le Lot est renommé pour ses nombreux pigeonniers, jadis
éléments de prestige, recherchés pour les fientes de pigeons qui fournissaient
la fumure.
Le sentier passe par-dessous le
pont suspendu et continue sur la même rive le long du Lot. Des embarcadères
invitent à la navigation fluviale. La rivière est navigable, avec des écluses
restaurées.
J’atteins un chemin de halage
taillé dans le rocher en encorbellement, avec de multiples entrées de grottes. C’est l’un des éléments les plus
spectaculaires du patrimoine lié à la navigation fluviale, avec un bas-relief
daté de 1989, œuvre du sculpteur D. Monnier. On y rencontre une foule de
promeneurs et de VTT.
Le sentier quitte le bord de la
rivière, rejoint une route au pied des falaises. Sur un piton rocheux, un
pigeonnier…
J’ai rendez-vous avec Viviane là où un chemin
sinueux escalade la falaise. Elle n’est
pas encore là, occupée à baigner Oscar un peu plus loin. Lorsque nous nous
retrouvons, nous mangeons dans le camping-car, dans un recoin de la petite
route.
L’après-midi, nous montons à Saint-Cirq-Lapopie et visitons la ville
de 15h30 à 17h.
Ce village médiéval est presque entièrement classé Monument Historique.
Perle de la vallée du Lot, Saint-Cirq a séduit les peintres, est devenu le
havre des artistes après avoir été la patrie des tourneurs sur bois, des
chaudronniers et des artisans d’art.
C’est un ensemble unique perché
sur un énorme escarpement de rochers, s’élevant à plus de cent mètres au-dessus
de la rive gauche du Lot : amoncellement de petites maisons qui grimpent
au flanc de la colline, avec des tons de rouge, ocre, rose-orangé et des
nuances de gris. Nous flânons, sous un soleil qui cogne, à travers les ruelles
escarpées, bordées de maisons anciennes qui étourdissent par l’abondance de
détails : façades en encorbellement et à poutres apparentes, colombages,
tours et tourelles, fenêtres gothiques à ogives, baies Renaissance à meneaux…
Du sommet des ruines des
châteaux, on découvre un admirable paysage. En face, la bordure du causse de
Gramat déroule ses reliefs boisés.
Le village n’est pas conçu pour
le tourisme de masse. Et pourtant, bien sûr, les touristes sont là (tout comme
nous !).
On rejoint le Boxer où l’on a
laissé Oscar. Vite, pour nous faire pardonner, on l’emmène se baigner dans le
Lot.
Nous
nous rendons au camping municipal de Saint-Géry, aperçu hier sur la rive droite.
Un endroit sympathique et calme, avec seulement quatre campeurs.
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