La journée s’annonce chaude.
Franchissant l’Aveyron, le GR 46
remonte sur le causse, rive droite. La grimpée est raide. Sur le causse, le
sentier passe au sud du Puech, à 300
m d’altitude, et continue dans la garrigue sur les
crêtes.
Descente raide également pour
gagner à nouveau la vallée. Ici on repasse dans le Tarn-et-Garonne, au pied de
Bruniquel où m’attend Viviane. C’est un village perché, massé contre ses deux
châteaux qui surplombent la vallée de cent mètres.
Avec le Boxer, nous nous
dirigeons vers le sud du village pour trouver un lieu de pause. Ce sera sur le
GR, un chemin ombragé tout au bord de la Vère , affluent de l’Aveyron. On laisse Oscar se
baigner à loisir. Ce dont il ne se prive pas.
Lorsque je reprends mon chemin,
je longe d’abord le cours de la
Vère et bientôt m’engage dans une fausse direction. Je fais
demi-tour au bout d’un moment jusqu’à ce que je retrouve le balisage blanc et
rouge qui se dirige vers Brian-de-Vère.
Après le hameau, le sentier
s’engage sur le causse. Rude montée sous le soleil, dans une végétation aride,
casquette saharienne sur la
tête. Peu après le pech Tregon (371 m ), le sentier repasse
définitivement dans le Tarn et entre dans la forêt domaniale de Grésigne.
Forêt domaniale depuis Louis XIV, elle couvre 3636 ha . La Grésigne a eu une vie
très intense au fil des siècles, témoins les vestiges d’oppidums, camps, voies
romaines, mégalithes, verreries, emplacements de charbonniers.
Après les ruines des Merlins, le
sentier entame sa descente sur l’autre versant. Le changement de végétation est
immédiat. Finis les causses. Bruyères et fougères peuplent le sous-bois sous
les chênes et les charmes. Grès et argiles rouges du Permien sur les chemins
sont le dernier appendice des terrains anciens du Massif central.
Le sentier s’abaisse jusqu’au
ruisseau des Beudes, un endroit frais et ombragé. Par une piste forestière, il
gagne Mespel, quitte la forêt domaniale, franchit le ruisseau de l’Audoulou sur
un petit pont, passe à côté de la ferme du Roc, un gîte rural, et s’élève
jusqu’aux remparts de Puycelci.
Je retrouve Viviane sur une place
de parking à 18h.
Avec le camping-car, nous montons au village, perché au
sommet d’une crête rocheuse qui domine la Vère. Nous buvons un pot en terrasse avant de
parcourir à pied quelques rues. Magnifiques maisons à encorbellements et à
colombages.
Nous
allons dormir dans un camping à la ferme, à Laval, en contrebas de Puycelci. On
sort la table sous l’auvent, éclairés au luminogaz.
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