Une fois le petit déjeuner pris,
nous quittons la lisière pour rejoindre le
Chêne Pendu.
Là, à 9h45, je m’engage avec
Oscar de l’autre côté de la N 143
à travers champs. Un bataillon de chasseurs s’apprête à encercler, chiens sur
les talons, un misérable terrain nu. On chemine à travers champs, bois et
bosquets. On pourrait se croire en pleine nature. Un chemin de lisière mène à
l’entrée d’un hameau, débouche à 89
m d’altitude aux abords de serres de culture que
côtoient quelques habitations.
Le GR se poursuit sur route puis
pénètre en forêt aux abords de la vallée de l’Indre, rivière qu’il va remonter
désormais presque jusqu’à sa source. On passe à proximité d’une porcherie, on
traverse le hameau de Nantilly puis le ruisseau du même nom. Un petit chien lie
connaissance avec Oscar. Par une route au milieu d’un paysage dénudé, on arrive
à Esvres-sur-Indre.
On est ici en plein cœur de la
région du noble-joué, un vin gris qu’une poignée de vignerons décidèrent de
préserver en créant en 1975 la
Confrérie du noble-joué.
Nous longeons des lotissements,
traversons les ruelles du village et rejoignons un pont sur l’Indre où Viviane
nous attend à 11h45.
Nous
allons quadriller la région afin de trouver un endroit où nous arrêter pour
manger. Difficile dans cette zone d’agriculture intensive. Ce sera près de la
petite chapelle de N-D de Beauchêne, îlot boisé entre deux routes.
L’Indre, au cours jalonné
d’anciens moulins, est une vallée sillonnée de haies.
Je repars seul à 14h30, sur la
rive gauche de l’Indre. Il fait soleil. Je passe à côté d’une éolienne du XIXe
siècle, j’atteins un campement de gens du voyage. Les enfants m’apostrophent,
me demandent combien de kilomètres j’ai parcourus.
Le GR s’engage le long du ruisseau
de l’Echandon, le franchit au moulin de Sauquet et se poursuit en lisière. A
l’entrée du domaine du château de Montchenain, le GR 46 rencontre le GR de pays
Sentier historique de Touraine avec lequel il va cheminer. A partir de là je
vais m’engager dans de vastes étendues désolées sacrifiées à la rentabilité,
sur des routes ou chemins agricoles sans âme. Quelques rares îlots de verdure.
La vue porte loin : les promeneurs du dimanche se distinguent à des
kilomètres à la ronde, sans végétation pour les dissimuler.
Le chemin gagne à nouveau la vallée
de l’Indre et entre à Cormery, petite ville célèbre pour son abbaye et…
ses macarons. Massive tour St-Paul.
Les GR traversent l’Indre,
bifurquent sur la rive droite, remontent la rivière en contrebas du village de
Truyes. Le soleil est rasant. Le sentier côtoie de nombreux moulins, longe de
près ou de loin le cours d’eau par un chemin de lisière. Peupliers, zones
humides, corbeaux dans les peupleraies…
J’atteins Courçay. Le
sentier franchit l’Indre, de nouveau sur la rive gauche. Je retrouve Viviane et
Oscar à 17h30, en face d’un bistro, à la tombée de la nuit.
Nous
retournons passer la soirée aux abords de la forêt de Larçay où nous avons
dormi hier soir.
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