La journée promet d’être
ensoleillée.
Ce matin, le GR 46 va longer vers
le sud la vallée du Vers sur sa rive gauche. D’abord sentier en balcon, il
descend au bord des prairies de la rivière qu’il va suivre à l’ombre des forêts
qui la bordent. Une jeune fille, avec deux longs bâtons de marche taillés dans
du bois, me rattrape d’un pas alerte, une coquille de Saint Jacques accrochée à
l’arrière de son sac à dos. En route pour St-Jacques-de-Compostelle ?
Le GR 46 n’est pas à proprement parler un sentier jacquaire. Mais il en
fut l’une des variantes pour les pèlerins du Moyen Age venant de Rocamadour, où
ils pouvaient rejoindre à Cahors la voie historique du Puy (de nos jours GR
65).
J’atteins Vers-en-Quercy vers midi, joli village au confluent du Vers et du
Lot, possédant encore d’importants vestiges d’un aqueduc romain. J’y fais une
halte pour boire une bière sur une terrasse. La routarde qui m’a doublé tout à l’heure
y fait également une pause.
Le GR surplombe le camping où
nous avons dormi la nuit dernière, juste sur le confluent. Par un étroit pont
routier, j’enjambe le Lot et quitte le parc naturel régional.
Magnifique vallée du Lot, toute
en méandres ! Ici le Lot se révèle
plus encaissé qu’en aval de Cahors avec de hautes falaises plongeant dans la
rivière et beaucoup de villages haut perchés. Coincé entre les causses de
Gramat et de Limogne, il a taillé son cours dans le calcaire.
Sur l’autre rive, au cœur d’un
méandre, je retrouve Viviane garée sous une butte à Béars.
Nous
retournons à l’entrée du camping de Vers, et nous mangeons dans le fourgon devant
l’embarcadère.
L’après-midi, le GR 46 gravit le
pech de Béars.
Jonction avec le GR 36 et
parcours commun orienté maintenant à l’est.
Je traverse un plateau parmi les
buis et les genévriers. Cheminant d’abord en balcon au-dessus de la falaise qui
tombe sur le Lot, puis s’éloignant sur le causse, le sentier entame ensuite sa
descente vers Pasturat, niché au bord de la rivière. Il se poursuit sur route
le long de la rive gauche. A hauteur d’un pont de traverse, on aperçoit un
petit camping sur la rive droite.
Bientôt les GR entrent à nouveau
dans le parc naturel régional, remontent sur un chemin de causse à travers bois
en un dénivelé de 200
mètres jusqu’à la
D 8 (350 m ).
Un beau chemin dans les buis, genévriers, chênes verts et sessiles, longe la
route.
J’atteins à 18h un calvaire, sur
une aire de repos et de pique-nique à côté d’une « cazelle », cabane
de pierre sèche, au lieu-dit Lusclade,
un beau coin de nature ensoleillé mais un peu trop près de la route pour y
séjourner.
Nous
allons nous installer à nouveau au camping de Vers, sans animation ce soir, et
donc bien plus calme.
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