A 9h45 je m’enfonce en face de la
ferme du Haras sous une « cathédrale verte » mais dans une allée
boueuse.
Je gagne la zone artisanale de Villedieu-sur-Indre que je vais longer
non loin de la route nationale. Le GR 46 côtoie des jardins, bosquets, vergers.
Peu après il s’enfonce dans des chemins sans balisage parmi les immensités
jaunes des champs de colza, s’éloignant de la grande route.
On est ici au sud de la Champagne berrichonne.
Le GR contourne une propriété
privée, replonge dans les colzas hauts sur pied. Comme il se doit, la faune et la
flore sont banales et clairsemées : perdrix et faisans peuplent les
immensités. Un chevreuil broute sur les bas-côtés du chemin, se laisse
surprendre, me précède, s’arrête de temps en temps et me laisse enfin le
passage en fuyant en bonds élégants dans les céréales lorsqu’il me juge trop
près.
Je traverse le village de Brelay,
je franchis l’autoroute A20 et gagne une zone de vergers aux abords de
l’agglomération de Châteauroux. Par défaut de balisage, le sentier se perd dans
une zone de cultures et de jardins. Viviane, que j’ai contactée par téléphone,
arrive parallèlement à moi de l’autre côté d’un champ. Je l’aperçois au loin
avec Oscar. Je les rejoins en coupant au travers des cultures.
Le sentier atteint alors des
vergers et des jardins, pénètre dans le quartier Saint-Christophe, au
nord-ouest de Châteauroux. On retrouve à 13h10 le camping-car aux abords
d’un cimetière.
Nous mangeons en limite d’un
jardin. Après cela nous entreprenons la traversée de la ville en voiture pour
gagner les faubourgs sud-est.
Le balisage du GR 46 reprend
devant un château d’eau. Le sentier de randonnée traverse le périphérique sud
par un passage souterrain, quitte la ville par le quartier de Brauderie. Il
s’engage dans les prés et les champs, toujours céréaliers.
L’itinéraire se dirige à présent
vers la forêt domaniale de Châteauroux qu’il atteint à Lourouer-les-Bois (hameau
de la commune du Poinçonnet). Par une allée toute droite, l’allée du Maine, il
parcourt la pointe nord-est de cette forêt. Il débouche auprès d’une
propriété, franchit une voie de chemin de fer désaffectée. Peu après il
emprunte un chemin bordé d’arbres, tout droit au milieu des champs. A 17h,
Viviane et Oscar viennent à ma rencontre, au lieu-dit la Chinte aux
Agneaux.
Nous allons passer la soirée ici,
dans un renfoncement entre le chemin et les cultures. C’est la place de chant
d’un rossignol qui entame sa mélodie variée à nos côtés. Au crépuscule, on
aperçoit de nombreux lièvres qui gîtent et « bouquinent » aux
alentours.
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