Le sentier de grande randonnée va
suivre sur sa rive droite la
Bonnette , entre Quercy et Rouergue.
A 9h15, je quitte Loze par un beau sentier en balcon dominant
la vallée. Dans
les haies, les cornouilles sont maintenant bien mûres et agréables à manger.
J’atteins Lacapelle-Livron, avec
une petite halle dans le village couverte de lauzes. Je visite l’église.
Le village s’est créé autour d’une commanderie de Templiers fondée à la
fin du XIe siècle qui fut l’une des plus importantes de France.
Sur la rive droite de la Bonnette , le GR 46 passe
à proximité de la chapelle Notre-Dame des Grâces, sur un promontoire dominant
la vallée, et du château de Mondésir. Longeant un ruisseau, il atteint le
sanctuaire Notre-Dame de Livron, situé dans une « reculée », un
cirque au milieu de falaises rocheuses. Le sentier grimpe sur la falaise et
emprunte un chemin bordé de murets sur la crête. Par un raidillon herbeux, il
descend sur Caylus. La ville occupe
un promontoire rocheux accroché au versant de la vallée de la Bonnette.
Lors des guerres de religion, l’histoire de Caylus fut
mouvementée : la cité est restée catholique sous la Réforme tandis que la
ville voisine Saint-Antonin s’était convertie au calvinisme. Pendant huit ans,
une véritable guerre opposa les deux cités jusqu’au 15 novembre 1591 où fut
signée une trêve de labourage (pour les semailles) qui dure encore…
Je traverse la ville, longe les
remparts du château et redescends dans la vallée par des marches sous forêt. Je
passe non loin du camping où nous avons dormi cette nuit. Par un sentier bordé
de murs de pierre, je débouche dans une clairière à la chapelle de
Saint-Amans-le-Vieux, site classé, en cours de rénovation.
Après une croix de fer scellée
sur un petit dolmen, je retrouve Viviane et Oscar à 13h, installés dans une
clairière parmi les chênes sessiles. La table est sortie pour l’apéro et le
repas. Le site, très reposant, prête à la sieste.
Lorsque je reprends ma randonnée
à 15h30, c’est pour m’engager dans un chemin de causse (jusqu’à 303 m ) puis dans une forêt de
buis. Les arbres y sont recouverts de lichens, formant une voûte impénétrable
au soleil. Le lit du ruisseau est à sec. Sur le parcours, s’ouvre la grotte de la Gourgue où je fais une
incursion sous le porche. Je gagne une source captée ; bientôt je remonte
sur le plateau vers le pech Dax au niveau d’une chapelle en ruine.
De ce lieu, le jeune Louis XIII dirigea les opérations du siège de
quinze jours de la ville protestante de Saint-Antonin-Noble-Val qui se rendit
le 24 juin 1622.
A partir de là, descente raide
dans la garrigue sur le parcours d’un chemin de croix, vandalisé en partie. Vue
splendide sur la ville et les falaises des gorges de l’Aveyron.
J’atteins Saint-Antonin-Noble-Val. Au confluent de la Bonnette et de l’Aveyron,
aux confins du Quercy et du Rouergue, c’est une cité chargée d’histoire. C’est le « nobilis valus » des
Romains. Guerre de cent ans, guerres de religions… elle fut cathare puis
protestante.
Le GR 46 mène au centre de la ville. Je parcours les
ruelles aux belles demeures médiévales, d’une remarquable homogénéité
architecturale. Je franchis le pont sur l’Aveyron et rejoins Viviane sur un
parking à 18h30.
Une station thermale à Saint-Antonin existe depuis le début du XXe
siècle. Mais l’exploitation de cette eau en bouteille n’eut lieu qu’à partir de
1990 !
Nous nous rendons dans un camping
à proximité de la ville, le « camping des gorges de l’Aveyron ». Pas
mal de monde, agglutiné au soleil. Nous nous installons un peu à l’écart sous
les arbres. L’Aveyron coule en contrebas. On sort la table de camping pour
prendre l’apéro et manger.
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