Retrouvant l’Indre sur un vieux
pont de pierre, le GR 46 quitte La Châtre.
A 10h45, Viviane m’a déposé non
loin de là. Je m’éloigne avec Oscar sur un chemin goudronné, entre le ballast
d’une ancienne voie ferrée et la rive droite de la rivière. Le chemin se
rapproche de l’Indre, maintenant petit cours d’eau. Les berges sont verticales. Oscar plonge sans chercher à
savoir comment il remontera. En effet, il aura besoin de moi… Par une
passerelle piétonne, le GR franchit la rivière sous un bosquet ombragé,
s’éloigne sur la rive gauche (encore un bain, avant de la quitter !) et
monte dans le bocage jusqu’à une résidence à 253 mètres d’altitude.
Le GR contourne un étang auquel Oscar préférera un ruisseau nauséabond, juste avant d’arriver à une intersection où
nous attend Viviane à midi.
Nous mangeons à l’extérieur sous
un bosquet ombragé, au bord d’une petite route.
Par la suite, Viviane me véhicule
jusqu’au Grand Moulin, au large de Briantes ; et je replonge, sans le
chien, dans la campagne. L ’itinéraire
se poursuit, sinueux, sur chemins et routes parmi les bouchures, de fermes en
hameaux…
A la Preugne , l’air de rien,
les premiers châtaigniers apparaissent. Indicateurs d’un changement géologique
important, ces arbres affectionnent les sols acides et refusent catégoriquement
les calcaires du Bassin parisien. Le « pays des châtaigniers »
correspond exactement aux limites du piémont nord du Massif central, aux roches
cristallines. La Marche
berrichonne, c’est déjà le Massif central. La Marche a vu une partie de sa culture
fondée sur le ramassage et le commerce de la châtaigne, ceci encore jusqu’au
début du XXe siècle.
Je traverse Pouligny-Saint
Martin. Le bistro est ouvert. Je m’y arrêterais bien, mais je n’ai pas un rond
sur moi ! Je passe à côté de la tour Gazeau, une bâtisse en retrait au
bord de la route ; puis je me dirige vers le bois de la Curat que je contourne.
Imposants taureaux charolais dans les pâtures. Le GR continue de sinuer dans le
bocage parmi les bouchures, réseau de haies vives qui enclosent champs et
prairies. Il longe le plan d’eau de Ligny, traverse le ruisseau du Beau Merle,
atteint une route départementale qui descend vers la vallée.
Je retrouve Viviane à 17h30 au
pont sur l’Indre, en contrebas de Sainte-Sévère-sur-Indre. Nous allons
nous installer dans un camping minuscule au nord de la ville où nous nous
trouvons seuls avec un couple de retraités en caravane. Sarabande effrénée des
deux chiens…
Promenade de nuit avec Oscar. Sur
la place du Marché, magnifique halle en bois datant de 1696, et calvaire du XVIe
siècle. C’est sur cette place que Jacques Tati tourna « Jour de fête » en 1947.
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